L’année 2020 a été éprouvante et a fragilisé considérablement nos artistes. Par chance, le milieu artistique s’est vite serré les coudes. De nouvelles formes d’écoute, de soutien, de mise en commun de ressources ou de partage d’informations sont apparues au sein de nombreux organismes. 

Découvrez Nos indispensables de la solidarité qui ont posé des gestes inédits de solidarité et d’entraide au service des membres de leurs communautés.

Merci à notre partenaire pour son généreux don qui permet d’offrir une bourse de 10 000 $ au lauréat de Nos indispensables de la solidarité.

Regroupement
québécois de la danse

Alors que plus de la moitié des artistes en danse songent à se réorienter, le Regroupement québécois de la danse s’empresse d’assurer une relance solidaire de son secteur. En 2020, le RQD et sa directrice générale d’alors, Fabienne Cabado, s’engagent ardemment dans la sphère politique tout autant que sur le terrain, aux côtés d’autres indispensables associations professionnelles.

Les efforts de concertation de l’organisme apportent des solutions concrètes aux préoccupations des membres : relations de travail, inclusion, santé mentale, coopération et mutualisation, enseignement sécuritaire de la danse dans les classes virtuelles et même un plan de relance pour imaginer l’après. Prenant le pouls du milieu, un sondage mesure et documente les répercussions de la crise. Reconnu pour son rôle de catalyseur, le RQD s’associe au mouvement en faveur d’un revenu de base garanti et propose des cotisations solidaires à ses membres.

Le RQD a mobilisé 450 professionnel·le·s de la danse lors de quatre visioconférences au printemps 2020 et suscite toujours plus d’adhésion grâce à son engagement exceptionnel dans la défense des intérêts de sa communauté.

« L’équité, la justice et la bienveillance sont les fondements d’une solidarité nécessaire au plein déploiement de nos imaginaires dansants dans une société ouverte et plurielle. » 

 

— Lük Fleury, coprésident, Regroupement québécois de la danse

Photos (crédits)

1. Les angles morts de la culture : se tenir debout ensemble, rassemblement devant les bureaux du ministère de la Culture et des Communications (2020) © Coralie Muroni – RQD
2. Portail section COVID © Courtoisie RQD
3. Couverture de la bande dessinée Danser, ce n’est pas tout accepter! illustrée par Sarah Arnal
4. Couverture du Lexique commenté Comprendre les enjeux de l’inclusion en danse © RQD Photo : Fade Out | Création et interprétation: Anne-Flore de Rochambeau © Francesca Chudnoff

Théâtre Aux
Écuries

Super Centre de création + Bonjour-Théâtre

Déterminé à ce que la création demeure possible, le Théâtre Aux Écuries instaure une myriade d’actions destinées à aider son milieu. Au carrefour de ces belles idées, un motivant camp d’entraînement s’organise : le Super Centre de création. 

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le théâtre transfère le temps de salle des spectacles annulés à des laboratoires de création. Il propose des formations aux artistes, bonifie ses résidences et multiplie les occasions de mentorat, instaurant même Bonjour-Théâtre, un service de consultation qui invite les artistes à prendre rendez-vous avec son équipe spécialisée et des partenaires invités. En agissant aussi concrètement pour sa communauté et au-delà, le Théâtre  Aux Écuries met en lumière l’impact qu’a le soutien des démarches émergentes et atypiques sur leur développement.

Le Théâtre Aux Écuries réalise 81 activités dans le cadre du Super Centre, auxquelles participent 927 artistes. Il offre 124 rencontres de mentorat et 28 rencontres sectorielles, en plus d’aider 85 artistes grâce à l’initiative Bonjour-Théâtre. 11 nouvelles équipes sont accueillies en résidences de création. Enfin, ses artistes animent 205 ateliers scolaires et 22 activités grand public en ligne. 

« Notre énergie s’est d’emblée tournée vers les artistes de la relève et des pratiques alternatives. C’est notre responsabilité de créer à leur intention un espace collectif, humain, réactif et nourrissant. » 

 

— Marcelle Dubois, directrice générale et membre du collectif de direction artistique 

Photos (crédits)

1. Théâtre Aux Écuries © Émilie Grosset
2. Bonjour-Théâtre – Super Centre de création |Théâtre Aux Écuries © Clara Bich
3. Affiche | Théâtre Aux Écuries © Pierre Dion-Bisson

Union des écrivaines et des écrivains québécois

En 2020, l’UNEQ soutient ses membres sur deux fronts d’une manière accrue. D’abord, l’association professionnelle intervient avec diligence face aux nombreuses dénonciations de harcèlement dans le milieu littéraire. Dans la foulée, l’association revendique la juste reconnaissance du statut d’artiste et des droits des écrivaines et écrivains devant la loi québécoise.

En juillet, alors que la vague #moiaussi déferle, l’UNEQ reçoit une missive de plus de 150 signataires, la pressant d’agir pour garantir un environnement sain à sa communauté. L’UNEQ mène alors une consultation qui confirme le déséquilibre des rapports de force et la prévalence de nombreux comportements inacceptables dans l’écosystème littéraire. Tout en documentant cette problématique de façon respectueuse, l’UNEQ offre un accompagnement aux victimes.

Devant la nécessité d’améliorer les conditions socio-économiques de ses membres et de rééquilibrer les relations de pouvoir, l’UNEQ souhaite disposer d’outils syndicaux et de recours au moyen d’ententes collectives. Elle dépose un imposant mémoire devant les instances gouvernementales et défend avec passion les écrivaines et écrivains, ces artistes à part entière, qui seront 1 066 à signer une lettre ouverte pour l’appuyer.

« Plus que jamais, les événements majeurs de 2020 ont démontré la grande précarité de nos membres et la fragilité d’un secteur nullement encadré. »

 

— Laurent Dubois, directeur général, Union des écrivaines et des écrivains québécois

Photos (crédits)

  1. – 4. © Courtoisie UNEQ

Web of
Virtual Kin

Par ses rassemblements virtuels, ateliers, enseignements, fêtes, tables rondes et cérémonie, l’espace de partage Web of Virtual Kin cultive d’importantes relations en période de distanciation physique, générant de profondes expériences entre artistes et activistes, personnes 2Spirit, Noires, Noires et Autochtones, Autochtones, Trans et Indigiqueer. 

Toile de bienveillance et de survie qui honore l’incarnation de la nature et revitalise les savoirs vivres autochtones, WoVK propose un réconfort communautaire et sécuritaire pendant les vagues successives de la pandémie. Traversant des moments de deuil collectif, les membres partagent leurs cheminements personnels qui favorisent une guérison intergénérationnelle grâce aux médecines, aux chants et aux savoirs sacrés les reconnectant à leur culture ancestrale. 

Le collectif organise durant la pandémie 39 rencontres et cérémonies communautaires, trois performances en collaboration avec la Biennale d’art contemporain autochtone et une projection de courts métrages avec Wapikoni mobile. 83 artistes, 21 aîné·e·s s’investissent auprès de 402 participant·e·s. Web of Virtual Kin permet ainsi à de jeunes autochtones, à la communauté 2Spirit – Indigiqueer ainsi qu’à leurs familles de sang et leurs familles choisies de rester en contact avec leurs cultures, leurs communautés et leurs créativités de soi.

« À travers les terres et les eaux, Web of Virtual Kin honore les berceaux de la création du monde et la vision du futur en respectant une distance virtuelle sensible. »

 

— Collectif WoVK

Photos (crédits)

1- © Web of Virtual Kin

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